Souvenons-nous !
Le 31 décembre 2019, les autorités chinoises informent l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) de la survenue de cas groupés de pneumonies, en lien avec un marché d’animaux vivants dans la ville de Wuhan. Moins d’un mois après, le responsable de la maladie, un Corona virus (SARS-cov2) est identifié et des centaines de cas confirmés. Alors que plusieurs personnes vont décéder, la transmission interhumaine est rapidement avérée et le problème s’étendre au reste de la Chine puis en Thaïlande, Japon, Corée, Etats Unis… et au monde entier.
On connait la suite…mais pourtant, bien peu de gens au début de cette histoire n’osaient envisager l’ampleur de la crise sanitaire qui allait s’installer, ni les conséquences humaines, économiques, sociales qui allaient en découler. D’’informations en contradictions, de propos rassurants en confinement obligatoire, nos certitudes allaient être mises à mal. Face à l’ennemi invisible responsable de la pandémie, notre vieux monde allait-il s’écrouler ? Pessimisme ? On peut rappeler ce que disait le grand botaniste, pharmacien et écologue Jean Marie PELT 14 ans plus tôt :
« Il est impossible à présent que nous échappions à une forte pandémie car la mondialisation sera aussi celle des virus à la vitesse de l’avion. Quand, de quelle ampleur ? On ne sait pas ! Mais on sait que l’homme fait sortir du bois les virus portés par (…) la faune sauvage que nous coupons de son habitat originel…Les ennuis arriveront du réchauffement climatique, de la destruction de la nature et de l’infiniment petit, les virus ! »
Près de 9 mois après le début de cette pandémie, le virus circule toujours et aucun traitement n’a vraiment fait preuve d’efficacité. 188 pays sont touchés et près de 25 millions de personnes ont été contaminées, avec près de 840 00 décès. Ce virus garde encore beaucoup de secrets mais pourtant on sait, et depuis le début, comment limiter sa propagation : ces fameux “gestes barrières” si simples et si difficiles à respecter ! On sait que le virus se loge dans les voies aériennes supérieures et qu’il peut être transmis par la parole, la toux, l’éternuement. On sait qu’il a besoin d’un vecteur pour voyager : des petites particules de salive, invisibles à l’œil nu mais qui peuvent contaminer quelqu’un ou se déposer, après avoir été émises, et ce sur environ 1 m à 1.50 m !
D’où l’intérêt des masques et de ce qu’on appelle pudiquement la distanciation physique. D’où l’importance aussi du lavage des mains qui peuvent toucher les surfaces contaminées et alors transporter le virus vers notre propre visage …ou ailleurs.
Bien sûr, l’été, après la période du confinement, nous a incité aux sorties, aux rencontres. Les plus jeunes se sont défoulés, et la canicule n’a pas facilité le port de ce masque qui nous musèle et « nous empêche de respirer ».
S’habituer à de nouvelles formes de liens sociaux, au travail, à l‘école, dans les magasins ou les spectacles est un défi difficile.
De fait, à l’heure de la rentrée le virus est toujours là et 21 départements sont déclarés en zones de circulation active. L’Allier est pour le moment encore épargnée avec seulement 3 p 100 de cas positifs sur près de 500 tests réalisés. En absence de vaccin ou de traitement, le port du masque devient la règle, il faudra bien s’y habituer ! Et apprendre à le porter, avec ses inconvénients…
Il faut donc rester lucides et solidaires sans céder au découragement ou à la panique…pour quelques mois encore en protégeant les plus fragiles. Bonne rentrée à tous